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Destiny concrétise ses ambitions de croissance par de nouvelles acquisitions

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Destiny VR

La scale-up belge Destiny a de grands projets. L’entreprise, qui a annoncé deux acquisitions, ne souhaite plus être vue comme une pure telco.

Les choses s’accélèrent pour les frères Daan et Samuel De Wever. Dix ans après sa fondation, leur entreprise vient de remporter le « Sustainable Growth » du Deloitte Fast 50, un prix qui signifie avant tout qu’elle figure dans ce classement depuis longtemps et de manière constante. « Notre croissance organique s’est de nouveau élevée à 20 % au cours de l’année écoulée », explique Daan De Wever à Data News. Un chiffre qu’il pourrait bientôt rapidement dépasser. « Nous devons désormais nous demander qui nous voulons vraiment être. »

Et il semblerait que cela ne soit plus un pur intégrateur de télécommunications, mais plutôt un opérateur de Cloud. Destiny dispose déjà du logiciel nécessaire. « On nous considère souvent comme une entreprise de télécommunications, mais ce n’est pas ainsi que nous communiquons avec nos clients. Aujourd’hui, nous voulons nous positionner comme le maillon entre l’informatique et les télécommunications. Les entreprises ont un opérateur de télécommunications, une centrale PBX, un fournisseur informatique, et ce sont souvent des acteurs très classiques. Ils pensent en silos, chacun avec ses propres produits. Mais ce n’est pas l’avenir de la distribution informatique. Nous avons donc passé les trois dernières années à travailler en secret sur une plateforme ouverte qui devrait faciliter l’interaction entre toutes ces technologies. »

Daan De Wever souligne que son entreprise souhaite principalement travailler avec des distributeurs et des fournisseurs. « Nous ne développons pas la technologie nous-mêmes. Nous voulons faire la différence dans la façon dont nous apportons la technologie au client. Si beaucoup d’acteurs vont par exemple développer un PBX hébergé, nous optons au contraire pour des technologies solides et connues, et nous allons les proposer au client de manière compréhensible. » Il donne l’exemple des distributeurs qui veulent vendre des services Cloud. « Ils peuvent avoir un catalogue de 101 produits, et le client veut de l’aide pour savoir lequel de ces 101 produits il peut utiliser. Depuis des années, nous assistons les entreprises dans la recherche de solutions. Nous savons ce qui fonctionne, quelles offres groupées fonctionnent bien ensemble. Le client doit avoir le sentiment que la solution est 100 % adaptée sans que cela lui coûte un bras. Nous utilisons également des algorithmes lourds pour prouver directement au client qu’il est préférable de ne pas acheter ensemble le produit A et le produit B. »

 

Acquisitions

L’annonce de la nouvelle plateforme intervient à un moment où Destiny procède également à de nombreuses acquisitions. L’année dernière, Destiny a racheté Ergatel, une société de télécommunications essentiellement wallonne. Le mois dernier, elle a réalisé deux autres acquisitions. « La semaine dernière, nous avons racheté Meritel NV, un acteur basé à Gand dont la clientèle est similaire à la nôtre », explique Daan De Wever. « Et en octobre, nous avons fait l’acquisition d’IT101, une société bruxelloise spécialisée dans la sécurité du cloud. » Cette dernière devrait notamment ouvrir le portefeuille de Destiny à de nouveaux horizons. « C’est une entreprise belge ultra rentable qui est longtemps restée inaperçue.  Cela nous a nous-mêmes choqué. Elle est prête à se développer davantage, et Christophe Reynaert, le gérant, a désormais rejoint Destiny. »

La prochaine étape ? S’ouvrir au reste de l’Europe. De nouveaux investisseurs ont été recrutés dans ce but, comme Mentha Capital. Et ce n’est pas un hasard si Destiny s’éloigne du lien direct avec le réseau grâce à sa plateforme d’intégration. « Il s’agit d’un modèle basé dans le Cloud », explique Daan De Wever. « Nous avons construit une coquille autour de la technologie existante. L’internationalisation des télécommunications est beaucoup trop lourde, car il faut construire des réseaux alors que cette couche supérieure est très évolutive. Une telle plateforme d’intégration peut parfaitement être autonome et implantée dans un autre pays. Nous y voyons beaucoup de potentiel. Parce que les problèmes que nous résolvons peuvent aussi se manifester aux Pays-Bas, au Royaume-Uni ou au Danemark. Ce sont des pays plus matures, mais les technologies restent les mêmes. Voilà pourquoi nous souhaitons faire l’acquisition d’une entreprise étrangère : pour montrer que cela fonctionne aussi ailleurs. Une fois que nous disposerons de ce modèle, que nous pourrons le transférer et l’adapter à différents pays, les possibilités seront illimitées. En fait, nous voulons devenir le plus grand opérateur virtuel d’Europe. 

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